SCHÉMA DES DIVERGENCES AVEC
SOCIALISME OU BARBARIE

 

FERMENT OUVRIER RÉVOLUTIONNAIRE   SOCIALISME OU BARBARIE
1/ Recul du prolétariat résultant des défaites successives depuis 40 ans, provoquées principalement par la contre-révolution russe, les groupes d'avant-garde n'ayant pas assimilé la nature de ces faits ni les conséquences qui en découlent.   1/ Résultat de l'incapacité du prolétariat et du développement du capitalisme. En 1948-50 ils disaient : "les ouvriers sont staliniens; c'est une étape nécessaire dans leur développement". Derrière il y a économisme, admiration des chiffres.
2/ Nous n'attendons pas une nouvelle période révolutionnaire de la pression des conditions objectives sur la classe ouvrière, moins encore d'une crise cyclique. Les conditions objectives de la révolution existent en permanence, et la croissance des moyens de production ne peut avoir, dès ce moment, que des conséquences réactionnaires.   2/ Il ne peut y avoir de période révolutionnaire du moment que les forces capitalistes se développent. Ils parlent d'un capitalisme arriéré et d'un autre avancé, d'une jouissance accrue des ouvriers, qui ne seraient plus tout à fait privés des produits de leur travail. Pas question de leurs parler de révolution : "ne pas dire ce qui ne peut pas être compris".
3/ Les luttes ou les guerres d'indépendance nationale sont provoquées par la préparation d'une future guerre mondiale et s'encadrent dans la défaite générale du prolétariat depuis plusieurs décennies. Elles sont toutes réactionnaires, depuis la Chine jusqu'à Cuba et l'Algérie.   3/ Tout cela est progressif, sinon révolutionnaire. En France ils ont là-dessus la même position que bourgeois et staliniens. Leur anti-impérialisme n'est pas prolétarien, et qu'ils le veuillent ou non, ils font le jeu de l'impérialisme russe.
4/ Lutte à fond contre les syndicats, principaux appuis des partis réactionnaires qui se disent encore ouvriers.   4 / Incapables de faire face aux syndicats sinon comme critiques de gauche, quoiqu'ils aient par ailleurs copié notre position de principe là-dessus.
5/ Défaitisme révolutionnaire à outrance, même en temps de paix, face aux sergents recruteurs des deux blocs dans les usines, les syndicats respectifs, la propagande politique en générale. Il est indispensable pour mener les revendications immédiates à bien.   5/ En temps de paix comme en temps de guerre le défaitisme révolutionnaire leur échappe. Il y a quelques années ils le considéraient hors d'usage, une survivance de la guerre 14-18. Ils se trouvent toujours en marge de l'internationalisme.
6/ Signification des évènements de mai 58 : Épisode de la décadence du capitalisme français et mondial. Possibilité et nécessité de créer un nouveau pôle de regroupement révolutionnaire.   6/ Lutte du capitalisme "avancé" contre le secteur arriéré. Impossibilité de faire quoique ce soit, refus d'entreprendre la fondation d'un parti et même d'un journal.
7/ Mots d'ordre immédiats totalement nouveaux. Ils ont été dénombrés dans Alarma n° 2 et dans mon exposé de Londres. (note1)   7/ Aucun de nos mots d'ordre n'est défendu par eux dans leur propagande journalière. Ils restent dans les anciens mots d'ordre et en général sur les mots d'ordre du Programme de transition.

8/ Hongrie 1956 : Soulèvement révolutionnaire entaché de stalinisme et de nationalisme.

 

8/ Révolution parfaite.

Le contenu du socialisme tel qu'il est défini par Chaulieu dans ses articles de Socialisme ou Barbarie, introduit la confusion là où il y avait clarté. "Ce qu'il y a de vrai n'est pas nouveau, et ce qu'il y a de nouveau n'est pas vrai."

Londres mars 1961 - G. Munis

(1) Voir le texte intégral Pour un second manifeste communiste, chapître Les tâches de notre époque.




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